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2 février 2023 4 02 /02 /février /2023 15:52

 

Le jeune C. guinéens a une enfance chaotique, faite de violences intra-familiales, de petits boulots pour survivre et d’absence de scolarité. A l’age de 13 ans, il perd sa mère renversée par une voiture. Son père s’étant remarié, la belle-mère n’accepte d’accueillir chez elle ni C. ni son frère aîné. La grand-mère les laisse dormir chez elle à même le sol. Puis ils survivent de petits commerces et dorment alors à la gare routière où ils sont mis en rapports avec des passeurs.

Ils partent vers le Mali en 2019. Puis ils se rendent en Algérie où ils travaillent dans les travaux publics. Après une descente de police, ils s’enfuient et gagnent la Libye où ils sont mis en prison. Ils subissent des violences extrêmes, sont délestés du peu d’argent qu’ils possèdent et sont contraints d’assister à des violences subies par d’autres. Ils s’enfuient à nouveau, traqués par des policiers qui les rançonnent. Ils prennent place à bord d’un Zodiac surchargé et accostent en Sicile d’où ils se rendent en France. C. est encore mineur lorsqu’ils y parviennent, mais sa prise en charge tarde au point qu’il atteint sa majorité.

Demande d’asile

Il sollicite le bénéfice de l’asile ou à défaut, de la protection subsidiaire. Mais il est hospitalisé souffrant dès ce moment d’importants troubles psychiatriques consécutifs aux violences vécues ; ce qui n’arrange pas l’entretien qu’il obtient avec un officier de l’OFPRA où il apparaît confus, ayant des difficultés à ordonner la chronologie des événements qu’il a vécus. Sa demande est rejetée.
Monsieur C. parvient au collectif AMIE qui accompagne les mineurs isolés étrangers pour que leurs droits soient reconnus. Il est confié à Me Catherine Robin pour un recours auprès de la CNDA, Tiberius Claudius assurant le financement de la défense.

Recours à la CNDA

A l’audience du 13 décembre 2022, Me Robin soutient qu’il est indispensable dans un tel cas de se référer au protocole d’Istanbul qui définit les standards internationaux pour procéder aux examens médicaux permettant de se prononcer sur la réalité des tortures alléguées, tortures qui expliqueraient la confusion de C. lors de l’entretien à l’OFPRA, d’autant que ces pratiques de violences sont avérées par le rapport de l’ONU du 12 avril 2017 qui confirme que « des migrants africains sont vendus sur des marchés d’esclaves en Libye, sont retenus captifs durant plusieurs semaines voire des mois dans des conditions atroces et subissent des tortures, les brisant totalement » ; l’enquêteur devrait avoir une formation spécifique pour éviter à tout le moins une reviviscence du trauma.
De plus le rapport de l’OFPRA de mai 2018 concernant la Guinée confirme la maltraitance des enfants dans la famille à l’école et au travail. La bastonnade y est couramment employée à des fins éducatives. C’est justement ce que redoute le jeune C. qui pourrait subir en cas de retour au sein de sa famille, de nouveaux mauvais traitements et pourrait être exclu du cercle familial. 

Au délibéré du 3janvier 2023 le statut de protection subsidiaire est accordé à Monsieur C."

 

6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 11:05

 

Madame M est congolaise. En 2006, elle fait des études et obtiendra une licence en administration des affaires et sciences économiques. Constatant la situation déplorable des étudiants, elle est élue cheffe de sa promotion et s'engage dans la défense du droit des étudiants.
Elle est arrêtée une première fois, torturée et vit une situation dégradante. Elle et libérée pour raison de santé. Cela l'amène ensuite à s'engager politiquement avec plusieurs autres étudiants et à s'inscrire à l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), parti d'opposition à Kabila.

Du fait de ses compétences universitaires et linguistiques, elle est amenée à intégrer la FNADHD (Fédération Nationale des Activistes des droits de l'Homme). Pour cette ONG et conjointement avec le bureau conjoint des nations unies aux droits de l'homme, elle mène deux enquêtes sur des exactions commises par le régime en place. Lors de sa deuxième enquête sur le conflit du Kasaï-central (conflit qui a fait 3000 morts), elle est arrêtée et torturée. Elle réussit à s'évader et reste plusieurs mois dans la clandestinité.

Une signature

En 2019, elle signe avec plusieurs autres militants de l'UDPS un courrier de protestation contre le rapprochement de l'UDPS avec le parti de Kabila.

Elle est arrêtée pour la troisième fois, interrogée sur sa signature de ce courrier alors qu'elle est membre de l'UDPS, puis violée par l'un des gardiens. Elle était enceinte et sa grossesse se passant mal, elle est hospitalisée pour un risque de fausse-couche. Elle est transférée de l'hôpital vers une clinique, ce qui lui permet de s'enfuir. Elle est cachée par une congrégation religieuse, arrive à récupérer ses deux filles et à quitter le Congo pour la France. Elle n'a plus de nouvelles de son mari pour lequel elle est très inquiète.

L'OFPRA refuse de prendre en considération les nombreuses preuves fournies et le certificat médical établi par Médecine et droit d’asile

Sa demande d'asile est refusée à l'OFPRA. Alors qu'elle présente sa carte de membre de l'UDPS, 5 documents prouvant son activité à la FNADHD (attestation, ordre de mission, brevet, témoignage et un laisser passer de la FNADHD) l'OFPRA considère que son appartenance à ces deux organisations n'est pas établie !!!

Un examen médical approfondi, réalisé par MéDA (Médecine et Droit d'Asile), relève les traces qui confirment son récit (marque des liens à ses poignets, fracture, cicatrice) et conclut : Madame M. présente un état de stress post traumatique caractéristique tel que décrit dans le DSM5, avec hallucinations reviviscences évitement terreurs syndrome anxieux grave, liés à des emprisonnements politiques itératifs avec tortures et un épisode de viol. Les lésions et cicatrices corroborent parfaitement le récit.

Madame M. fait appel de la décision de l'OFPRA et prend une avocate, maître Paulhac. Elle réunit partie de la somme pour régler les honoraires mais se voit dans l'incapacité de régler la totalité. Alerté par MéDA, Tiberius Claudius décide de financer le complément des honoraires afin que madame puisse bénéficier d'une défense correcte.

La CNDA vient d'accorder à madame M. le statut de réfugié.

 

28 novembre 2022 1 28 /11 /novembre /2022 17:21

Une famille d’origine Rom du Kosovo a dû fuir durant la guerre avec la Serbie. Les parents se sont vus reconnaître la qualité de réfugié en 2009, tout comme leurs cinq enfants arrivés mineurs, au titre de l’unité familiale.


Pas de renouvellement

Dix ans plus tard, l’OFPRA leur a retiré le statut de réfugié au motif qu’ils seraient devenus une menace grave à la sûreté de l’Etat. Ce retrait sera confirmé par la CNDA en janvier 2021. En raison de la perte de ce statut, leurs cartes de résident n’ont pu être renouvelées et la Préfecture de l’Isère a pris à leur encontre des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Elles seront annulées par le TA de Grenoble puis le TA de Lyon alors que le refus de titre de séjour confirmé par la Cour administrative d’appel de Lyon, considérant que la famille ne justifiait plus d’une nécessité de protection et ne témoignait pas d’une intégration particulière en France. Les parents perdront tous leurs droits sans que l’administration puisse les éloigner, la Commission d’expulsion de l’Isère ayant émis un avis défavorable à l’expulsion.

Vindicte ?

Mais l’OFPRA ne veut pas en rester là. Deux des cinq enfants, deux jeunes femmes, devenues majeures se sont vu reprocher dans un premier temps d’être également une menace avant que l’OFPRA, faute d’arguments, ne change son fusil d’épaule et considère qu’en raison de la perte du statut de leurs parents, elles auraient perdu leur protection au titre de l’unité de famille. Des décisions de retrait de protection leur ont été notifiées, qu’elles ont contestées par l’intermédiaire de leur avocat Me Jean-Philippe PETIT.

Tels parents tels enfants !

A suivre l’OFPRA, si les parents perdent la protection, les enfants la perdent aussi. N’auraient-ils plus - soudainement - besoin, d’être protégés ? Cela signifierait que les membres de la famille perdraient leur protection au seul motif qu’un parent ait pu commettre des infractions ou avoir eu un comportement contraire aux intérêts de l’État, sans que l’on ait quoi que ce soit à leur reprocher au niveau pénal ou comportemental. Par ailleurs, la jurisprudence du Conseil d’Etat distingue la qualité de réfugié, liée à la protection en raison des craintes de persécution et le statut de réfugié qui est associé aux droits qui en découlent et à la carte de résident qui permet de résider ensuite en France. Si les parents ont perdu le statut de réfugié en raison du comportement qu’on leur a reproché, ils n’ont jamais perdu la qualité de réfugié puisque leurs craintes n’ont jamais cessé. Comment comprendre que des craintes de persécution existeraient pour eux mais plus pour leurs enfants ?!

Questions jurisprudentielles

Après une première audience qui s’est tenue en août 2022 et un délibéré prolongé, la CNDA a renvoyé les dossiers en grande formation dont l’audience se tiendra le 1er décembre 2022 et qui statuera sur les questions suivantes :
1 - Lorsque les enfants d’un réfugié se sont vu reconnaître la qualité de réfugié au titre du principe de l’unité de famille alors qu’ils étaient mineurs, la révocation du statut de réfugié de leur parents en application de l’article L.511-7-1 du CESEDA (menace à l’ordre public) constitue-t-elle un changement de circonstances, au vu desquelles ces enfants avaient été reconnus réfugiés, conduisant à la cessation de cette reconnaissance sur le fondement de l’article 1er C-5 de la convention de Genève (clause de cessation en raison de l’évolution de la situation)
2 – L’accession à la majorité de ces enfants présente-t-elle une incidence quant à l’appréciation d’un tel changement de circonstances ?

Tiberius Claudius sensible à la situation de ces personnes, au respect du principe générale du droit à l’unité familiale et à l’importance jurisprudentielle de ces questions assurera la rémunération de leur avocat dans cette affaire.

 

 

 

 

25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 12:43
Lettre N°33 - septembre 2019
Lettre N°33 - septembre 2019
Lettre N°33 - septembre 2019
Lettre N°33 - septembre 2019
13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 10:55

 

Les demandeurs d’asile une fois arrivés sur le sol français doivent présenter leur demande à l’OFPRA, Office français pour les réfugiés et apatrides ; quand celle-ci est rejetée, ils doivent rapidement adresser un recours à la CNDA, Cour nationale du droit d’asile. Dans les deux cas, ils doivent justifier leur demande : raisons de leur départ, violences subies, risques en cas de retour dans leur pays d’origine ou d’obligation à quitter le territoire français.

À la CNDA, les magistrats prendront leur décision au vu du dossier mais également au terme d’une audience au cours de laquelle le demandeur, aidé par son avocat et avec le recours éventuel d’un interprète, reprendra l’histoire de sa migration, justifiera sa demande d’asile en France et répondra aux questions de la cour. Dans la proximité physique de cet échange, le juge mesure la véracité des faits, l’authenticité des propos tenues par le demandeur. Ce temps permet la construction, dans un débat contradictoire dont l’avocat est un acteur, d’une vérité à partir de laquelle le magistrat conclut.

La proximité du demandeur et du juge donne à la décision, quelle qu’elle soit, pour toutes les parties, juges, requérant et représentants de l’État, une force symbolique que ne peut avoir un écran dont la banalité rabaisse la décision de justice au rang d’émission de télé-réalité.

La généralisation des visio-audiences dans le domaine du droit d’asile est désormais permise par la loi Collomb « Pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif ». L’extension des visio-audiences, déjà utilisées au pénal (Assises) est un objectif phare des textes de modernisation de la Justice. Le Conseil constitutionnel a validé cette modalité en septembre 2018, autorisant son utilisation pour toutes les audiences relevant du droit d’asile et rendant caduque l’article du Ceseda qui exigeait l’accord du justiciable-demandeur.

Pour ses promoteurs, au-delà de l’image de modernité donnée, les avantages en sont principalement financiers (bon usage des deniers publics) et de rapidité par la réduction des transferts des justiciables et des escortes de police et gendarmerie affectées. Rapidité également dans l’application des procédures.

Un simple outil de communication ?
La visio-audience est présentée comme un simple outil de communication entre les acteurs du procès, sans analyse des conséquences sur l’audience, c’est à dire sur la qualité de la communication entre magistrat, justiciable-demandeur, avocat et interprète. Les prises de parole et les débats sont censés être parfaitement indépendants d’une technique supposée neutre et se dérouler exactement comme en présentiel où les échanges sont directs.

Les conséquences des dimensions techniques ne sont pas abordées par les textes : micro coupures image et son, décalage entre question et réponse, importance des cadrages, des éclairages. Ces détails aux effets subliminaux évidents font d’une visio-audience une séquence de justice bien éloignée d’une audience habituelle, publique, réglée par le droit pour un procès équitable qui exige, dans un lieu spécialisé et ouvert, la proximité des parties prenantes.

Ces problèmes de communication deviennent encore plus lourds dans les cas de demandes d’asile : la complexité des récits de migration, les circonstances dramatiques des départs, des trajets, la différence des codes culturels,  la personnalité du demandeur, sa vulnérabilité, les tonalités de ses réponses considérées comme preuves ou non de sa bonne foi, la fréquente nécessité d’interprètes, autant de points qui rendront plus difficile l’expression du demandeur et plus délicate sa compréhension par le tribunal.
Des expérimentations dans le domaine du droit d’asile sont prévues dès janvier 2019 à Lyon et à Nancy, des locaux étant déjà aménagés.

Les oppositions aux visio-audiences se multiplent. Les réseaux d’accueil et d’aide aux demandeurs d’asile sont mobilisés contre l’application de cette modalité qui réduit le cas du demandeur aux points saillants de son dossier ; le Barreau de Lyon, toutes spécialités confondues, et le Conseil national des barreaux ont publié leur désaccord.
Ces oppositions voient la systématisation des visio-audiences pour des justiciables étrangers sans grande capacité de résistance comme une étape vers une application à tous les publics et à toutes les juridictions.

En novembre 2018, Tiberius Claudius a donné son accord au soutien financier d’un groupe de travail de six avocats, ayant pour objet de produire des argumentaires juridiques leur permettant de s’opposer aux visio-audiences, en s’appuyant sur différentes sources du droit : Constitution française, Convention européenne des droits de l’homme, Protocole d’Istanbul de 1999 inclus dans les Directives européennes de 2013, Droits de l’homme…
Ce travail est une préparation pour les audiences qui se tiendront sans doute malgré les oppositions, audiences où des membres de Tibérius Claudius demanderont à être présents en tant qu’observateurs.

 

13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 13:33

Tibérius Claudius
4 place Chazette 69001 Lyon  tiberius.claudius.over-blog.com
Agir en justice pour défendre le droit des étrangers
LETTRE N°32    Janvier 2018

Un nouveau projet de loi Asile-immigration sera voté au Parlement en 2018

Concernant les demandes d’asile, ce projet de loi vise à en accélérer le traitement ce qui en soi peut paraître efficace voire louable. En fait il s’agirait :
• du développement des audiences de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) par vidéo
• des jugements de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) par ordonnance sans audience;
• de la réduction du délai de dépôt d’une demande d’asile à l’OFPRA, de 120 à 90 jours à compter de l’entrée sur le territoire
• de la réduction de 1 mois à 15 jours  pour un recours devant la CNDA ;
• de l’allongement du temps de rétention administrative -véritable emprisonnement- afin de pouvoir plus facilement expulser des étrangers du territoire.

C’est pourquoi en 2018, Tiberius soutiendra les avocats spécialistes du droit des étrangers pour
• Contester devant le Conseil d’Etat certains refus rendus à la Cour Nationale du Droit d’Asile  par jugements par ordonnance, c’est à dire par un juge unique et sans audience. En 2017, la Cour Nationale du Droit d’Asile, qui est la plus grosse juridiction de France, a rejeté18000 recours de demandes d’asile sur 48000, par une ordonnance rendue par un seul magistrat… et sans audience !
• Défendre l’accès aux droits pour tous les étrangers, adultes, mineurs isolés ou jeunes majeurs

C’est pourquoi comme en 2015, Tibérius financera en 2018 un groupe de travail d’avocats pour
• Déposer un amendement à la loi 2018 : obtenir le temps nécessaire pour que chaque étranger puisse  construire sa demande d’asile et chaque avocat déposer un recours motivé.
• Mobiliser des députés et des sénateurs afin qu’ils soutiennent cet amendement.

    Mineurs oui mais étrangers !    

Alors que le nombre de jeunes arrivant de l’Afrique sub-sahélienne augmentait fortement, l’absence de réflexion anticipative a conduit aux difficultés de fonctionnement des dispositifs métropolitains de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Les mineurs en difficulté, français ou étrangers, doivent être pris en charge par les départements depuis les lois sur la décentralisation. Dépassées par les 1000 arrivées de cette année à Lyon (600 en 2016, 350 en 2015 et 2014), les structures de la Métropole de Lyon n’arrivent pas à remplir leurs obligations : hébergement, évaluation de la minorité, scolarisation et formation, suivi santé, …
Les procédures d’évaluation qui rejetaient 25% des jeunes en 2015 en rejettent maintenant 50%.
La présence de plus en plus forte, dans la rue, de jeunes africains dans différents quartiers de Lyon a poussé depuis un an plusieurs associations (Médecins du monde, Cimade, RESF et LDH), et des bénévoles à se réunir pour aider ces jeunes et faire valoir leurs droits à la santé, la scolarisation, la justice.
Ainsi : le Secours Catholique assure l’accueil 7 jours sur 7, la restauration, l’habillement, des cours de français, des activités culturelles ; des étudiants de Lyon 2 sont très actifs dans l’accompagnement et l’hébergement ; des initiatives citoyennes (L’Ouvre Porte, Appartage…) organisent un hébergement chez l’habitant ; des avocats jouent un rôle déterminant pour l’obtenir des mises à l’abri immédiates en hôtel ou foyer et pour saisir le juge des enfants.
Ainsi, tous ces acteurs ont aidé plusieurs centaines de jeunes, presque exclusivement africains, à sortir du cauchemar que fut, pour beaucoup d’entre eux, le passage en Lybie et par la Méditerranée avant d’arriver à Lyon, par Nice souvent et pour certains par les cols enneigés du briançonnais.

 Affaire n°212 - Une famille de ressortissants arméniens que le Préfet n’en finit pas de rejeter.
Fuyant l’Arménie pour des raisons de sécurité, les époux H sont arrivés en France avec leurs enfants de 8 et 11 ans en mai 2011 et ont déposé de suite une demande d’asile rejetée par l’OFPRA puis par la CNDA en octobre 2012. Un 3ème enfant est né à Feyzin en 2012.
En octobre 2012, les époux H obtiennent un titre de séjour temporaire et travaillent régulièrement sous contrat de travail à durée indéterminée.
En Janvier 2014, la Préfecture refuse le renouvellement de leur titre de séjour et leur notifie une Obligation de Quitter le Territoire Français, contestée mais confirmée par la cour administrative d’appel en août 2015.
Mme H sollicite alors un titre de séjour pour raisons de santé. Le Préfet rejette en novembre 2015 la demande et notifie une nouvelle OQTF qui est confirmé par le TA en juillet 2016.  
En Décembre 2017, le Préfet du Rhône leur notifie à nouveau un refus de titre de séjour assorti une OQTF, alors que la famille parle très bien français, réside en France depuis plus de 6 ans, justifie d’une belle intégration à Oullins, que les trois enfants sont scolarisés, l’aînée étant en 1ère,  que Madame est en stage de formation à l’Amicale du nid depuis juillet 2017, et que son frère, sa mère et sa sœur ont aussi fui l’Arménie pour des raisons de sécurité et vivent à New York depuis l’été 2015.
Devant tant de hargne à rejeter cette famille au mépris du droit des étrangers, Tibérius a demandé à Me Madeleine JAYLE de reprendre en charge la défense de la famille H, ce qu’elle fait en janvier 2018 en déposant un recours devant le Tribunal Administratif de Lyon.

AFFAIRE n° 207 – M. K Réfugié palestinien
Monsieur K, 27 ans, est un ressortissant palestinien né au Liban dans un camp pour réfugiés dépendant de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). Approché par une des milices jihadistes présentes dans le camp pour aller combattre en Syrie, il a refusé d’être recruté, ce qui lui a valu de sérieuses menaces.
Son frère aîné, naturalisé français, vit dans l’Ain depuis plus de 15 ans. Inquiet des représailles subies par son jeune frère, il aide en sept 2013 M. K à parvenir en France où il vit depuis chez lui. Peu au fait des règles juridiques, les frères K n’ont pas sollicité de protection.
30 avril 2017 - Suite à un banal contrôle d’identité, le Préfet de l’Ain notifie à M. K une Obligation à Quitter le Territoire Français avec interdiction de retour d’un an. Placé en Centre de Rétention Administrative en vue d’un retour au Liban, M. K refuse d’être embarqué et le 4 mai dépose une demande d’asile.
17 mai – Après un entretien OFPRA en visioconférence, avec un interprète uniquement du coté de l’OFPRA, la demande d’asile de M. K est rejetée au motif que son récit n’a pas convaincu.
29 mai - Alerté, Le cabinet Fréry prend en main le dossier du palestinien. Avec le soutien de Tibérius, le cabinet travaille en urgence à plusieurs avocats pour obtenir l’annulation de l’OQTF et  un titre pour M. K.
Le 30 mai - Me Fréry dépose un recours motivé devant la CNDA contre le rejet de l’OFPRA du 17 mai.
Le 2 juin – Après un référé liberté contre l’OQTF, le Tribunal Administratif de Lyon suspend la mesure d’éloignement mais maintient M. K en rétention. Dimanche 4 juin : Me Fréry envoie par fax un recours au TA contre le maintien de M. K en rétention et demande l’annulation de l’OQTF.
7 juin – Au TA, le juge a pu questionner M. K et son frère aîné qui ont pu cette fois répondre aux questions par l’intermédiaire d’un interprète, et a entendu la défense de Me Fréry et Me Jayle.
1er Résultat : Le TA de Lyon a annulé l’OQTF, a enjoint le Préfet de remettre une attestation de demande d’asile à M. K et a ordonné la libération de celui-ci.
Convoqués à la CNDA le 7 décembre devant un juge unique, Me Fréry a demandé au président de renvoyer le jugement de M. K pour qu’il soit entendu en audience collégiale, avec un interprète.
2ème Résultat : Le jugement de M. K à la CNDA a été reporté à fin février2018, en audience collégiale. Question juridique : un réfugié palestinien provenant d’un camp dépendant de l’UNRWA et subissant des menaces graves peut-il bénéficier d’une protection dans un autre Etat ?

Affaire n° 210 Une affaire exemplaire d’étrangers qu’il fallait défendre en urgence car ils étaient mis en danger par les règles de Dublin.

Dublin
Sans égalité de traitement des demandes d’asile dans les 18 pays de l’Union Européenne, il est encore dangereux de renvoyer un étranger dans certains pays, sous prétexte que c’est par un de ces pays qu’il est entré en Europe.

Un couple de tchétchènes et leurs très jeunes enfants, sont entrés dans l’espace Schengen par la Pologne, où ils ont été gravement maltraités et où le statut de réfugié leur a été refusé. Dans leur famille qui comprend des « rebelles », tous sont considérés complices, et un cousin a été assassiné.
Devant l’inertie des services de police pour les protéger, ils fuient la Pologne avec l’aide d’une ONG polonaise et arrivent France en juin 2017 où un jeune frère a déjà obtenu le statut de réfugié. Ils sont accueillis par des compatriotes et déposent une demande d’asile.
Le 27 juillet, après un entretien sans interprète, la préfecture du Rhône les place sous convention Dublin. Ils sont assignés à résidence avec pointage deux fois par semaine, avant d’être renvoyés en Pologne, pays qui accorde moins de 10% de statuts de réfugiés et à coup sûr les renverrait en Tchétchénie. Médecins du monde les adresse à Me Fréry.
Avec l’aide de Tibérius, le cabinet Fréry peut travailler en urgence à plusieurs avocats et, dans les 48 heures, dépose un recours motivé devant le TA.
Le 2 août 2017, le tribunal administratif annule les décisions du préfet du Rhône et enjoint celui-ci de procéder au réexamen du dossier dans les 15 jours. Le préfet aurait pu faire appel mais a accepté ce jugement.
Ainsi, ce couple de tchétchènes a évité le renvoi en Pologne. Enregistrés comme demandeurs d’asile à compter du 22 novembre 2017, ils seront entendus par l’Ofpra fin janvier 2018.

Affaire N°204 Refus de délivrance de récépissé
Madame A, camerounaise, arrivée en France en 2013, emménage avec un ressortissant français. En 2016, elle donne naissance à un petit garçon. Munie du certificat de nationalité française de l'enfant, elle se présente à la sous-préfecture de Saône et Loire afin d'obtenir un récépissé dans l'attente de sa carte de séjour « vie privée vie familiale ». Madame ressort de la sous-préfecture sans document attestant de sa démarche.
Un appel de l'association PasserElles Buissonnières à la sous-préfecture de Châlons confirme… que tels y sont les usages en matière de parents d'enfant français ! Mme A retourne à la sous-préfecture et obtient une attestation de passage.
Tibérius mandate Me Sophie POCHARD pour défendre Madame. Un premier courrier à la préfecture de Saône et Loire demeure sans réponse. Le Tribunal administratif de Dijon est saisi en référé. L'audience a eu lieu le 16 décembre 2016. La Préfecture argue que Madame n'a pas produit de preuve de son entrée régulière en France. Or, le CESEDA prévoit expressément que la régularité de l'entrée n'est pas applicable aux parents d'enfant français mineur.
Le juge a retenu l'urgence et enjoint la Préfecture de délivrer un récépissé à Madame, dans l'attente du titre de séjour.
 
Affaire n°208  M. AA - Demande d’asile pour des étrangers non protégés par leur pays

Deux manquements graves à l’exercice de la Justice dans un état de Droit : 1) Pendant ces 11 mois, la famille et Me Fréry n’ont pas été informées des démarches de la Présidente de la Cour auprès de l’Ambassade de France à Tirana, par les directions de la Police et de la Gendarmerie françaises. 2) La Présidente n’a pas, non plus, procédé à une nouvelle audience de la famille.
E.N, devenue majeure en Juillet 2015, fait en son nom propre une demande d’asile sur le motif des graves atteintes dont elle avait été victime avant de se réfugier en France. Nouveau refus de l’OFPRA en Novembre 2015. Me Fréry dépose un recours devant la CNDA.

M. AA,  agent de la police judiciaire de son pays, a été chargé pendant plusieurs années de la lutte contre les réseaux de trafic de stupéfiants. Suite à l’arrestation de nombreux trafiquants,  sa famille et lui se sont trouvés menacés.
Dans les suites d’un revirement politique de leur pays, la protection demandée pour lui et sa famille ayant été refusée par le Procureur Général, M. AA, grâce à un réseau chrétien, a réussi à faire partir sa femme et ses enfants en France, puis les a  rejoints. Deux demandes de réexamen à l’OFPRA, sans conseils juridiques adéquats, ont échoué : « non fondé ».
En mars 2017,  Maître Fréry reprend le dossier en urgence, et présente un recours motivé auprès de la CNDA contestant l’irrecevabilité  notifiée de la demande de réexamen.
Le 7 décembre, à l’issue de l’audience de Mme seule à la CNDA, (M. étant en fuite à cause de menaces rapprochées), la protection subsidiaire est accordée à Mme.
La juge a bien compris la situation très critique de cette famille, et on peut espérer que, lorsque M. AA réapparaîtra, on obtiendra pour lui une régularisation en qualité de conjoint d’une personne protégée.

Affaire N° 175 - Alim, mineur camerounais expulsé (voir lettre N° 29)

MÉPRIS ET SUSPICION
Un magistrat français s’autorise à refuser une pièce d’identité délivrée par une autorité étrangère

Après avoir pris en charge Alim pendant plus d’un an, le Conseil Général du Rhône et la police avaient décidé que le certificat de naissance d’Alim était un faux, et preuve de sa mauvaise foi, ne refusait-il pas le test osseux ! En décembre 2014, le tribunal le condamnait à rembourser plus de 100 000 E de frais de prise en charge par le Conseil Général, à 4 mois de prison et à son expulsion au Cameroun.
Après un nouveau et difficile périple, Alim est revenu à Lyon avec des papiers officiels d’identité pour prouver sa bonne foi et pouvoir terminer ses études. La préfecture ne répond pas à sa demande de régularisation, mais l’attaque devant le tribunal correctionnel pour usage d’un acte de naissance qu’elle prétend être un faux. MN Fréry démontre devant le tribunal qu’Alim est bien né le 7 mai 1996 au

Cameroun : le certificat de naissance l’atteste. L’ambassade de France au Cameroun répond à la préfecture « nous attirons votre attention sur le fait que le bureau d’état civil qui a délivré le document est situé à plusieurs centaines de kilomètres de Yaoudé. Il ne nous sera donc pas possible de nous y transporter physiquement afin d’effectuer les vérifications ».
Le certificat de nationalité et le passeport biométrique produits par Alim attestent la même date de naissance, et la présidente du tribunal reconnaît leur validité. Mais elle dit que ce n’est pas la question, car l‘extrait d’acte de naissance serait un faux. Alim est donc condamné pour usage de faux. MN Fréry soutenue par Tibérius Claudius fait appel.

Affaire n° 213  Mme K. et M. L

LES ÉTRANGERS ONT BESOIN DE TEMPS
Chaque homme ou chaque femme qui a été victime de violences graves, a besoin de temps pour sortir de la sidération et construire sa demande d’asile.

M. L était venu seul avec son fils en France et avait été débouté de sa demande de statut de réfugié. Il fut alors suivi par Céline Proust en 2011.
Sa femme, Mme K, et ses filles sont arrivées en France en 2012. Céline est intervenue pour la première demande d’asile de Mme K et le réexamen de celle de M. L. Rejet des deux demandes l’année suivante. Le cas de M. L avait pourtant été retenu comme cas d’étude clinique par le Centre de Santé du Fonds des Nations Unies pour les victimes de torture. Il était suivi par Essor le centre de santé de Forum Réfugiés. Ses souffrances psychiques étaient liées aux tortures qu’il avait subies.

Pour le réexamen, M. L avait fait l’objet d’un refus d’admission au séjour. Contesté devant le Tribunal Administratif, le refus préfectoral fut annulé en 2016 après trois ans de procédure. Mais entretemps, M. L avait disparu !
En effet, M. L, fragilisé sur le plan psychologique, car il se sentait responsable des souffrances infligées à sa famille, s’est mis à disparaitre et réapparaitre régulièrement avant de disparaitre définitivement. Il aurait été vu à la frontière russe et arrêté en Tchétchénie. Des recherches difficiles continuent pour essayer de le retrouver.

Les familles de Mme K et de M. L sont accusées d’aide aux combattants tchétchènes et d’autres membres des deux familles ont cherché refuge en France. Plusieurs ont obtenu le statut de réfugié dont la sœur de Mme K, son mari et deux de leurs enfants. Une fille de Mme K a obtenu un titre de séjour VPF.

C’est dans ce contexte qu’en 2014 fut demandé, pour Mme K, une demande de réexamen de sa demande d’asile basé sur la disparition de son mari et le décès d’un membre de sa famille. L’OFPRA rejeta la demande sans avoir procédé à l’entretien. Une demande de titre de séjour pour Etranger Malade fut aussi rejetée par la préfecture, mais sans obligation à quitter le territoire. L’admission au séjour de Mme K pour la demande de réexamen lui a été refusée et a été contestée par l’avocate auprès du TA de Lyon qui a conclu à un rejet de la requête de Céline. C’est par un recours à la CNDA en 2015 que l’avocate obtint l’annulation de la décision de rejet de l’OFPRA sans entretien. Un passage devant l’officier de l’OFPRA eut lieu en juin 2016, mais conduisit à un nouveau rejet malgré la qualité des preuves du dossier.

Un deuxième recours devant la CNDA, financé comme le précédent par Tiberius, repris toute l’affaire. Mais la présidente de la Cour avait une méconnaissance totale du dossier. Seul le rejet OFPRA sans entretien y était mentionné, mais pas la suite de la procédure. Devant le refus de la présidente de renvoyer l’affaire, devant sa volonté à ne pas reconnaitre les syndromes post-traumatiques, l’avocate fit un courrier à cette présidente, à celle de la CNDA ainsi qu’à la bâtonnière. Le renvoi fut alors accepté. Malgré la bonne tenue de la nouvelle audience et la présence des trois juges, la décision fut encore un rejet de la demande de Mme K.
C’est pour cela que Tiberius a accepté récemment de financer l’introduction d’un recours auprès de la juridiction supérieure, le Conseil d’Etat. En cas d’échec, c’est auprès de la Cour Européenne qu’il faudra faire appel. En attendant, il reste à suivre l’évolution de l’examen de la demande de titre de séjour.

Les fonds de Tibérius Claudius reposent uniquement sur des dons par chèques et virements individuels.
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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 21:22

 

 

 

3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 22:20

M. S, un jeune homosexuel tunisien a rencontré son compagnon il y a 8 ans, un français originaire de Tunisie, propriétaire de son appartement à Vénissieux où M. S le rejoint et où ils vivent ensemble depuis février 2014. Ce sont des gens isolés, discrets, sans réseau avec des associations. La seule personne en contact régulier avec eux est la mère du jeune français qui a décidé de les aider.

Le couple a voulu se marier, ce que le maire de Vénissieux a refusé, au prétexte que la Tunisie refuse les mariages homosexuels. Ce refus est illégal et la Cour de cassation, depuis 2004, a déjà jugé que ce type de mariage doit pouvoir être prononcé en France même si le pays d’origine l’interdit.

En mai 2016, suite à un contrôle d’identité, M. S est arrêté, placé au centre de rétention et fait l’objet d’une OQTF. Dans le cadre d’une permanence, Me Fréry rencontre le jeune homme et interpelle le juge, lequel confirme que l’OQTF est légale parce M. S est en situation irrégulière.

M. S est alors placé au centre de rétention pendant 42 jours puis relâché sans conditions. Il engage avec Me Fréry une demande l’asile, puisque dans son pays l’homosexualité est un délit et que, récemment, de jeunes étudiants ont été condamnés à 3 ans fermes et au bannissement du lieu où ils habitent pendant 5 ans. L’entretien d’asile a été réalisé en visioconférence dans un algeco. L’officier de protection, une jeune femme qui ne le regardera jamais, a dit à M. S qu’ils pourraient très bien vivre tous deux en Tunisie, en se cachant !

Le 14 juin, l’OFPRA lui refuse le statut de réfugié, mettant en doute son homosexualité. Me Fréry fait appel le 2 août et M. S est convoqué le 3 novembre à 14h à la CNDA, en formation collégiale. L’homosexualité en Tunisie constituant un groupe social réprimé, M. S pouvait obtenir le statut de réfugié.

M. S est arrêté lors d’un contrôle le 31 octobre et transféré à la Police de l’air et des frontières. On lui demande d’apporter son passeport, son compagnon le fait à 18h, et il est libéré avec une convocation pour le 1er novembre à 10h. Pensant qu’on va lui rendre son passeport pour aller à la CNDA, il se présente à 10h et il est placé de nouveau au centre de rétention, donc empêché d’aller le lendemain à la CNDA.

La police des frontières appelle la CNDA pour dire qu’il est retenu et demander le renvoi de l’audience. Parallèlement, la préfecture, dans sa requête auprès du juge des libertés, dit qu’il se rendra à la convocation de la CNDA le 3 novembre, ce qui est impossible, puisqu’il est convoqué devant le juge des libertés... ce même jour.

Audience le 3 novembre devant le juge des libertés en présence plusieurs témoins, dont la Cimade, et « les amoureux des bancs publiques ». Me Fréry plaide en droit administratif. Le juge annule le placement en rétention, ce qui exigerait une remise en liberté immédiate. Malgré cela, M. S est emmené par la police au centre de rétention ! Les policiers interrogés par répondent qu’ils attendent de voir si le procureur fait appel.

L’appel du procureur est possible lorsqu’il y a assignation à résidence, mais pas s’il y a illégalité du placement en rétention. Cette mesure étant illégale, M. S devait être remis en liberté. À 19h, notification du procureur au cabinet de Maître Fréry, et au CRA par fax : le jeune homme doit se présenter le lendemain à 10h en audience à la Cour d’appel.

NB : le 3 novembre 2016 est aussi le 1er jour de l’application de la loi du 7 mars 2016 qui prévoit, concernant la légalité d’une décision de placement en rétention, le transfert des compétences des juges administratifs, aux juges judiciaires lesquels devront donc de faire du droit administratif, ce pour quoi ils n’ont pas été formés.

Résultat, le 4 novembre à 15h : la cour d’appel ne reconnaît pas l’illégalité de la rétention, reprochant à M. S d’avoir utilisé un alias, c'est-à-dire la 2ème moitié de son prénom ! A 15h30, il est présenté à un avion à destination de Tunis, il refuse de monter, on ne l’oblige pas. Il est renvoyé au centre de rétention pour 28 jours (c’est la nouvelle loi).

Le jeudi10 novembre, à 5h du matin, les policiers viennent le chercher, ils le descendent en voiture à Marseille. On lui dira qu’à Lyon il y a trop de monde qui le soutient. M. S est présenté au bateau à 10h30. Il refuse d’embarquer et le capitaine refuse de le forcer à monter. Retour à Lyon.

Ce même jour, le préfet prend un 1er arrêté d’assignation à résidence, avec obligation de pointer deux fois par semaine.

Le 11 novembre au matin, M. S se présente à la police des frontières. On le rappelle à 16h, lui disant de se re-présenter à 16H30. Le préfet a pris un 2ème arrêté d’assignation et, pour éviter tout risque de fuite, il devra pointer tous les jours de 8h à 10h et de 16h à 18h, avec interdiction de sortir du département du Rhône.

Me Fréry faxe un recours au Tribunal Administratif qui, dans les 72h renvoie son jugement au 31 mars 2017, dans l’attente de la décision de la CNDA

Le préfet devant attendre la décision de la Cour d’asile, il ne reste plus de risque possible d’éloignement, et l’assignation à résidence devrait également tomber, conformément au droit européen. Il ne devrait plus rien se passer avant 60 jours... Mais qui sait ?

2 mars 2016 3 02 /03 /mars /2016 21:53

Tibérius Claudius
4 place Chazette 69001 Lyon  tiberius.claudius.over-blog.com
Agir en justice pour défendre le droit des étrangers
LETTRE N°30    Mars 2013

Affaire n° 182 – Que d’énergies déployées afin d’obtenir un hébergement d’urgence pour une famille avec enfant malade !

Mme et M. L, albanais, entrent en France en 2013 avec leur fils Santiago âgé de 1 an et demi, et demandent l’asile au regard des menaces qui pèsent sur eux dans leur pays.

Ils sont hébergés au CADA d’Albigny sur Saône. Santiago, épileptique, est pris en charge médicalement. Un second enfant naît en août 2014.

29 avril 2015 : la CNDA rejette la demande d'asile. Forum Réfugiés saisit la Maison de la veille sociale pour un hébergement d’urgence qui est refusé.

Me Claire Zoccali prend le dossier en charge et demande un titre de séjour à la Préfecture du Rhône en application du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. A 3 reprises, elle saisit la Maison de la veille sociale et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale pour un hébergement d'urgence, sans réponse.

25 mai : la famille doit quitter le CADA qui leur accorde 5 nuits à l’hôtel. Ensuite la famille vit dans la rue, dans une voiture, une cage d’escalier ou un squat.

3 juin : Me Zoccali dépose un « référé liberté » devant le Tribunal Administratif de Lyon au titre des « droits fondamentaux » permettant à un débouté du droit d'asile de recourir à l’hébergement d’urgence. Rejet de la demande, sans audience.

L'aide juridictionnelle pour contester ce refus devant le Conseil d'État étant refusée, Tibérius décide d’assurer cette prise en charge.

5 juin : Me Zoccali saisit le Défenseur des droits qui présente au Conseil d’Etat 10 pages observations en faveur de la famille ; d’autre part, elle interpelle le 1er

ministre, les ministres du Logement et de la Santé sur la non application de la loi entraînant la mise en danger d’autrui.

Le Ministère intervient et la veille de l’audience, le Préfet du Rhône attribue un hébergement d’urgence à la famille. Le Conseil d'État a prononcé un non lieu à statuer.

Affaire n° 181 Me C. Robin. Un parent d’enfant français est inexpulsable. Un parent d’enfant européen serait-il expulsable ?

Mme I a quitté la République Démocratique du Congo dont elle est originaire, a séjourné deux ans au Maroc où elle a rencontré M.B, congolais naturalisé néerlandais. Ils ont une fille en 2010.

Mme I arrive en France en 2011, pour rejoindre sa mère. Elle vit à Lyon dans un foyer avec ses deux filles, la 2ème née en 2015 de M.B. Mme I suit une formation professionnelle depuis septembre 2015. Ses filles sont l’une à l'école maternelle et l’autre à la crèche.

M.B vit en Belgique et n'a eu que des contacts ponctuels avec ses enfants. Il a cependant convenu avec leur mère d'établir des passeports néerlandais pour leurs filles et d’accueillir l'ainée quelques jours pendant l'été. Or, M.B. refuse de restituer l'enfant à sa mère, comme prévu.

Me Robin fait appel au Tribunal de grande instance pour demander la restitution de sa fille à Mme I, ainsi que l'autorité parentale exclusive des deux enfants du fait que leur résidence habituelle (habitation, scolarisation, attaches affectives) est à Lyon et que Madame exerce déjà pleinement l'autorité parentale.

Mme I et M.B doivent comparaître le 29 mars devant le Juge aux affaires familiales.

Pour Tibérius, l’objet est d’obtenir le même droit au séjour pour le parent d’enfant d’un pays de la communauté européenne que pour un enfant français.

Me Robin a déposé un recours en annulation devant le TA de Lyon, contre l'OQTF prise à l'encontre de Mme I.

Affaire n° 185 La « procédure prioritaire » d’examen de demande d’asile = une procédure expéditive ?

Mme L. albanaise, membre du centre national albanais d’aide aux victimes de violences conjugales, est menacée par un des hommes contre lequel elle avait témoigné. L’Ofpra, tout en admettant les carences des autorités albanaises pour protéger les témoins, en « procédure prioritaire » a estimé que les faits sont trop anciens (2013 !), et donc que l’agression de Mme L. par des hommes de mains en 2015 serait improbable !!

Mes M Jayle et MN Fréry avec l’aide de Tiberius ont déposé un recours devant la CNDA.

Affaire n° 183 Demande de délivrance d’un titre de séjour pour étranger malade à la Préfecture du Rhône.

M. B. algérien entré en France en 1998, il se retrouve depuis 2004 tantôt à la rue, tantôt hospitalisé à St Jean de Dieu. Le Centre d’Accueil et d’Orientation, organisme sous tutelle de la DDCS, géré par l’association le MAS, qui le suit depuis 11 ans, a sollicité Me MN Fréry pour effectuer cette demande. Cela mérite d’autant plus le travail d’un avocat que M.B, prisonnier de ses tourments a été amené à utiliser l’identité d’un tiers, fait qui pourrait être considéré comme un délit pouvant troubler l’ordre public.

Affaire n° 184 Me C. Robin - La nationalité octroyée par décision judiciaire mais ignorée par l’administration.

Monsieur L, congolais né en 92, devait obtenir la nationalité française en application du Code civil après qu’il a été confié en qualité de mineur isolé à l’Aide Sociale à l’Enfance. Or, lorsqu’il demande son titre de nationalité, celui-ci lui est refusé au motif que son état-civil serait faux.

Le TGI de Lyon, puis la cour d’Appel de Lyon ayant validé son état-civil, il aurait dû se voir délivrer un acte de naissance par les services consulaires ou le service central d’état-civil de Nantes.

Cet acte ne lui ayant pas été délivré, donc pas de carte d’identité française, et pas d’accès à Pôle-Emploi ni à certaines formations ; Me Robin dépose alors devant le TGI de Nantes une assignation à délivrer l’acte de naissance, ce qui a déclenché la délivrance de l’acte, en cours de procédure… et avant l’audience.

Affaire n° 188 – Refus d’hébergement d’urgence pour une « étrangère malade » et ses enfants

Madame, ressortissante angolaise âgée de 30 ans, infirmière, a fui son pays avec 4 de ses enfants pour demander l’asile en France en novembre 2012.

Suite à l’accusation pour diffamation d’un dignitaire angolais, elle est menacée de mort, puis arrêtée en septembre 2012, enfermée en maison d’arrêt dans des conditions très difficiles alors qu’elle est enceinte de 8 mois. Après un mois de détention, elle accouche, s’enfuit de la maternité grâce à une infirmière, et quitte son pays avec l’aide de sa communauté religieuse. Elle est sans nouvelles de son époux et de ses parents.

Madame réside depuis novembre 2012 au CADA de Bron de Forum Réfugiés où en mars 2013, son bébé et la fille de son époux née d’un premier mariage, les ont rejoints. Les enfants sont scolarisés et le bébé à la crèche.

En 2013, Madame demande à la préfecture de Lyon une carte de séjour au titre d’étranger malade, au vu d’un problème de santé reconnu par l’Agence Régionale de Santé, et obtient un récépissé avec autorisation de travail valable jusqu’au 24 mai 2015.

Donc, Madame était en séjour régulier, suite au rejet de sa demande d’asile par la CNDA en février 2015, lorsque a été mis un terme à son hébergement au CADA le 26 mars 2015, puis dans un hôtel de Décines jusqu’au 31 mars. Mobilisée par des parents d’élèves et des enseignants, la Protection de l’enfance de la Maison du Rhône de Bron règlera 7 nuitées supplémentaires. Une entraide solidaire de parents et enseignants leur permettra d’y rester encore quelques jours.

Le 31 mars 2015, le cabinet Fréry demande par télécopies à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et à la Maison de la Veille Sociale d’accorder un hébergement d’urgence à la famille de Madame, ce qui lui est refusé le 2 avril 2015. La demande est réitérée plusieurs fois.

Devant l’impossibilité d’obtenir un hébergement d’urgence, Me Fréry et Me Jayle déposent le 27 avril 2015 un « référé-liberté fondamentale » devant le Tribunal administratif de Lyon, ce qui l’obligeait à statuer dans un délai de 48 heures. A la veille de l’audience, la direction départementale de la cohésion sociale confirme par fax l’attribution à Madame et ses enfants d’un hébergement au Village mobile de Vaulx en Velin à compter du 30 avril 2015, où ils sont toujours.

A ce jour, Madame est toujours sans nouvelles de son époux et de ses parents.

Affaire n° 186 Quand une association à caractère social demande l’expulsion d’étrangers d’un hébergement d’urgence

Arrivés en France en novembre 2012, les époux Q. et leurs enfants nés en 1988, 1992 et 2000, sont logés dans différents établissements du dispositif d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile, géré par l’association ALFA 3A et enfin à Hauteville.

Leur demande d’asile rejetée par la CNDA, en avril 2015, ALFA 3A saisit le TA de Lyon afin qu’il ordonne l’expulsion de la famille, sans délai. Le Cabinet Fréry plaide et défend la famille en mai 2015 devant le TA qui rejette la demande d’expulsion de la famille Q au motif qu’il n’était pas compétent.

ALFA 3A fait alors délivrer par voie d’huissier plusieurs assignations en justice à chaque membre majeur de la famille, pour une audience fixée en octobre 2015 devant le Tribunal d’Instance de Bellay.

Me Fréry dépose de nouvelles conclusions pour solliciter des délais, d’une part afin que le plus jeune enfant de la famille puisse terminer son année scolaire au collège jusqu’à fin juin 2016 ; et par ailleurs, conformément aux dispositions du Code de l’Action Sociale et des Familles, qu’un autre hébergement soit proposé aux époux dont la situation médicale s’est largement dégradée.

L’affaire a été plaidée devant le Tribunal d’Instance de Bellay du 18 janvier 2016.

La Présidente du Tribunal ayant mis cette affaire en délibéré à la mi-février 2016, il nous reste donc à attendre et espérer.

Affaire n°187 Une autre demande d’expulsion !Arménienne née en oct.61 à Erevan, Madame H a été prise en charge ainsi que son fils par le dispositif d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile de l’association Alfa 3A. L’asile ayant été refusé à Madame, Alfa 3A saisit le Tribunal Administratif de Lyon le 17 avril 2015, pour demander son expulsion immédiate.

Le cabinet Fréry pour défendre Madame et son fils, a d’une part saisi la Direction départementale de la Cohésion Sociale de l’Ain pour qu’un hébergement soit fixé et adapté à la requérante et son fils au vu de leur état de santé très dégradé et d’autre part, Me Fréry a établi des conclusions au fond dans l’intérêt de la requérante devant le TA de Lyon lequel a rejeté la requête d’Alfa 3A le 13 mai 2015, comme étant formée devant une juridiction incompétente.

Dans ces affaires n°186 et n°187 de demande d’expulsion par une association, l’une des difficultés, était que celle-ci a diligenté de nombreux référés devant les TA de Lyon, Grenoble et Bourg-en Bresse, certains ayant été validés, car les avis des juges ne sont pas homogènes.

A l’époque, il fallait faire repréciser l’incompétence du TA sur la question d’expulsion des demandeurs d’asile.

Maintenant, la nouvelle loi sur l’asile donne compétence aux préfets pour demander l’expulsion hors d’un Cada. Il faudra poursuivre ce travail devant les Juges Administratifs, pour tenter d’obtenir de ceux-ci le respect des délais prévus par ailleurs en cas de demande d’expulsion d’occupants sans droit ni titre.

Affaire n°173 Refus d’asile politique. Refus d’admission exceptionnelle. Refus de titre de séjour « vie privée et familiale ». Refus de réouverture !

M.K, tchétchène, est né en 1979 en Russie. Après des études supérieures de droit, il obtient un diplôme de juriste. Embauché par une association d’aide juridique de Grozny, en Russie, il effectue des recherches sur une jeune fille disparue, sa famille craignant un enlèvement par un réseau de prostitution. Mr K est menacé puis emprisonné.

Après plusieurs mois de détention et de tortures, il s’échappe, fuit la Russie. Arrivé en France en août 2011, il dépose une demande d’asile politique, refusée bien que l’Ofpra et la Cnda n’aient pas contesté son appartenance à une association de défense des droits en Russie. Le refus de l’aide juridictionnelle rend le recours au Conseil d’Etat impossible. Son épouse et ses enfants entrent en France en novembre 2012. Son épouse dépose une demande d’asile et un récépissé lui est délivré.

Mars 2013, le père de Madame décède d’une crise cardiaque lors de l’intervention de la police à son domicile, en représailles des documents envoyés par Monsieur à sa fille et qui ont été interceptés par le FSB. Un cousin de Madame disparaît en novembre 2013 ainsi que son frère en janvier 2014.

Compte tenu de ces faits Me Céline Proust dépose trois demandes en juillet 2014, devant le préfet du Rhône : l’admission exceptionnelle au séjour pour Monsieur, la délivrance d’un titre de séjour « vie privée et familiale » et la réouverture de son dossier d’asile. Demandes refusées, sans toutefois être assorties d’une OQTF.

Le préfet ayant également refusé l’admission au séjour dans le cadre de la réouverture du dossier d’asile, Le dossier a tout de même été enregistré et présenté à l’Ofpra qui a rejeté la demande.Le recours engagé devant la Cour nationale du droit d’asile est en attente d’audiencement.

Affaire n°174 : Mme S.B et son fils défendus par Me Céline Proust. Des décisions différentes pour la mère et pour son fils !

Dans la Lettre de Tiberius de janvier 2015, pour cette femme en danger de mort dans son pays selon la loi du Kanoun, nous en étions restés à la décision du TA de Lyon confirmant l’OQTF pour Mme S.B et l’assignant à résidence à Montluel loin de ses enfants.

Le 5 mars 2015, la cour d’appel lui refuse le titre de séjour en qualité d’étranger malade et confirme l’OQTF. Toutefois, la même cour d’appel annule l’arrêté du préfet de l’Ain assignant Mme S.B à résidence dans l’intérêt supérieur d’Armand, le plus jeune de ses garçons, scolarisé au collège à Bourg et vivant avec sa mère.

Après la mère, le fils

Arian, le fils ainé et devenu majeur avait demandé l’asile en avril 2014, asile refusé par l’OFPRA puis par la CNDA. De plus, le Préfet de l’Ain rejette sa demande de titre de séjour au prétexte qu’il n’a pas d’insertion professionnelle en France (alors qu’il était en 2ème année bac pro à Ambérieu) et que le Kosovo est un pays sûr depuis 2013 ! Pour parfaire le travail, le Préfet lui délivre une OQTF, confirmée le 30 mars 2015 par TA de Lyon. Me Céline Proust dépose une demande de réexamen du dossier de Mme S.B et d’Arian devant la CNDA.

Enfin une bonne surprise

Le 23 décembre, la mère et le fils comparaissent devant la CNDA. Les éléments allégués par Mme S.B étant les mêmes, sa demande d’asile est de nouveau refusée. Mais pour Arian, la protection subsidiaire lui est accordée, ce qui devrait lui permettre d’obtenir un titre de séjour d’une année.

Un vrai soutien local

Parallèlement aux actions en justice, des acteurs de la société civile de Bourg en Bresse ont apporté un soutien constant à Mme et ses enfants. En plus du soutien apporté aux enfants par des enseignants du collège et du lycée, ce fut une suite d’hébergements dans des tentes installées au camping municipal ou des maisons vétustes inoccupées même si les rapports avec la mairie furent difficiles sur cette question de logement d’étrangers sans-papiers et des évacuations exécutées. Quelques militants ont eu d’ailleurs des ennuis avec la justice pour ces actions de relogement.

Reste maintenant à obtenir que Mme puisse rester en France et s’occuper de ses enfants.

Les fonds de Tibérius Claudius

reposent uniquement sur

des chèques ou des virements individuels.

Si vous optez pour un virement automatique,

3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 14:20

Projection du documentaire "Lungone Dromença" (Longue route - 51 minutes) produit et diffusé par Z'image, le 17 février 2014 à l’INSA de Lyon avec les étudiants des Humanités. Tibérius avait contribué à son financement en 2012.

Il s'agit de cinq "autoportraits" de femmes Roms kosovares d'âges et de milieux sociaux différents. Elles racontent avec pudeur et sans pathos, le lent processus d'exclusion de la vie économique et sociale qu'elles ont vécu ainsi que leurs parents depuis la Yougoslavie de Tito, jusqu'au Kosovo indépendant.

Ce film pose avec acuité la nécessité de réviser la position de la France quant à la demande d'asile de Rroms, l'Ofpra venant de réinscrire le Kosovo dans la liste des pays dits « sûrs », après l'avoir retirée.

 

Conférence débat pour faire le point sur la réforme du droit d'asile, organisée le lundi  2 juin 2014 par Resovigi, Tibérius Claudius, la Ligue des droits de l'homme 69 et la Cimade Rhône-Alpes.

Conférenciers : Serge Slama, Maître de conférences en droit public à l'Université Evry Val d'Essonne, chercheur au CREDOF et Marie-Noëlle Fréry avocate à Lyon, spécialiste du droit des étrangers.

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